Adoptée en juillet 2025, la loi Duplomb promet de simplifier la vie des agriculteurs tout en ouvrant la porte aux pratiques intensives. Depuis le retour controversé de l’acétamipride, l’extension des mégabassines et le soutien à l’élevage industriel, de nombreuses voix s’élèvent pour alerter sur les menaces écologiques et sanitaires. Entre inquiétudes des ONG, débats parlementaires tendus et témoignages de terrain, ce texte divise profondément le monde agricole et environnemental.
🕒 L’article en bref
Adoptée en juillet 2025, la loi Duplomb suscite de vives polémiques : accusée de favoriser l’agriculture intensive, elle soulève de graves inquiétudes pour la santé publique et la biodiversité, tout en relançant le débat sur les alternatives durables.
- ✅ Mesures controversées : Retour de pesticides, mégabassines et élevage intensif
- ✅ Risques sanitaires accrus : Pollution de l’eau, résidus alimentaires, perturbateurs endocriniens
- ✅ Atteintes écologiques : Disparition d’insectes, fragmentation des habitats et sols dégradés
- ✅ Alternatives crédibles : Agroécologie, biofertilisants, circuits courts et formations locales
📌 La loi Duplomb illustre la tension entre productivité agricole et durabilité, renforçant l’urgence d’un modèle respectueux de la santé et de l’environnement.
Controverses autour de la loi Duplomb : un texte sous tension
Au cœur de l’été 2025, la majorité a fait passer une série de mesures rapidement critiquées. Plusieurs associations et collectifs tirent la sonnette d’alarme :
- Réintroduction de pesticides : l’acétamipride obtient à nouveau un agrément malgré ses effets potentiels sur la faune pollinisatrice.
- Extension des mégabassines : ces retenues colossales d’eau font craindre une surexploitation des nappes phréatiques.
- Soutien à l’élevage intensif : facilitation d’installations industrielles au détriment des fermes de taille humaine.
- Procédure accélérée : débats parlementaires en commission mixte paritaire jugés expéditifs par France Nature Environnement (FNE) et Les Amis de la Terre.
Greenpeace et WWF ont publié des rapports détaillés pour pointer ces reculs, tandis que Bio Consom’acteurs et Alternatiba mobilisent les citoyens en région. L’ampleur du texte suscite des questions quant à l’équilibre entre productivité et durabilité.
Ces controverses posent la question du juste équilibre, préparant le terrain des risques sanitaires à venir.

Risque pour la santé publique et bien-être sanitaire
Pesticides et perturbateurs endocriniens
Le retour de l’acétamipride et d’autres molécules soulève des inquiétudes sur les effets à long terme :
- Pollution des nappes pouvant contaminer l’eau potable.
- Exposition chronique liée à l’absorption des résidus agricoles sur les fruits et légumes.
- Dérèglement hormonal suspecté chez les populations rurales et périurbaines.
Un patient agriculteur, M. Lefèvre, a signalé une fatigue persistante et des perturbations du sommeil depuis l’application accrue de ces pesticides. Un tel témoignage met en lumière le lien direct entre décisions législatives et santé des habitants.
Face à ces menaces, UFC-Que Choisir recommande une vigilance accrue et des analyses régulières de l’eau domestique. La prévention reste le meilleur des traitements.
Impact sur la biodiversité et les écosystèmes
Au-delà de la santé humaine, la loi Duplomb risque d’accentuer la pression sur la nature :
- Diminution des insectes pollinisateurs sous l’effet des néonicotinoïdes.
- Fragmentation des habitats liée à l’expansion des grands bassins d’irrigation.
- Menace sur les oiseaux : la LPO alerte sur la disparition accélérée de certaines espèces agricoles.
- Accumulation de nitrates dans les sols et les rivières, favorisant les proliférations d’algues toxiques.
Le Réseau Action Climat et FNE ont conjointement démontré que l’aggravation de ces phénomènes pourrait accélérer la perte de biodiversité au cours de la prochaine décennie.
Ces impacts rappellent que toute réforme agricole doit s’appuyer sur l’écologie et non la contourner.
Alternatives agricoles et pistes préventives
Malgré la pente réglementaire, certaines initiatives montrent qu’une transition est possible :
- Agroécologie : rotations culturales, cultures associées et couverture végétale.
- Réduction des intrants grâce à l’utilisation de biofertilisants et de méthodes de lutte biologique.
- Circuits courts : vente directe et coopératives pour limiter les transports.
- Soutien local : financement de chambres d’agriculture en lien avec Les Amis de la Terre et Alternatiba pour former les exploitants.
Bio Consom’acteurs recommande d’encourager ces pratiques par des aides ciblées plutôt que par un retour en arrière réglementaire. L’exemple d’une ferme test dans la Somme, où les rendements ont augmenté de 15% en trois ans, en témoigne.
Ces pistes dessinent un avenir où l’agriculture conjugue performance et respect de l’environnement.
FAQ
- La loi Duplomb autorise-t-elle tous les pesticides ?
Non : seules certaines molécules comme l’acétamipride ont été réintroduites, mais la liste pourrait s’étendre sans nouvelles évaluations approfondies. - Quels organes de contrôle surveillent la qualité de l’eau ?
Les agences régionales de santé (ARS), en collaboration avec UFC-Que Choisir, effectuent des prélèvements réguliers. - Comment soutenir l’agriculture durable près de chez soi ?
Privilégiez les AMAP, les marchés locaux et les coopératives recommandées par Bio Consom’acteurs et Alternatiba. - Quelles associations interpellent le gouvernement ?
Parmi les plus actives : Greenpeace, WWF, Les Amis de la Terre, FNE et Réseau Action Climat. - Peut-on contester la loi Duplomb ?
Oui : des recours sont déposés devant le Conseil constitutionnel par plusieurs ONG, dont France Nature Environnement et la LPO.





